Karess et petits maux

A toi.

A toi, qui ne m’a pas donné la vie. Mais pourtant que j’aime comme si.

A toi, qui me manque quand je repense à nos rires partagés, à nos discussions, à mes mensonges, à ces petits riens, qui pourtant, pourtant, faisaient tout.

A toi, ma petite grand-mère, pour qui, je traversais, le bois de Vincennes, pour venir te voir ; et pour qui, désormais, je fonce sur le périf, les larmes aux yeux, pour venir fleurir ta tombe, pas autant de fois que je le souhaiterais.

Et je voudrais tant, que tu sois encore parmi nous.

Que tu me dises que tout va bien se passer ; que mes larmes ne servent à rien, qu’à noyer mes yeux clairs et mouiller le papier.

J’écris et je voudrais tant te connaître mieux, comme j’aurais voulu que tu nous laisses une trace, une empreinte, même si je l’ai dans mon cœur à tout jamais.

Et j'aimerai tant pouvoir un jour, raconter ton histoire, peut être romancée, celle d’une femme du siècle dernier, qui s’est exilée pour venir dans le pays des libertés, celui qui m’a vu naitre.

Dans chaque mot se cache un combat,

Chaque écrit est un pas de plus vers la liberté.

Nous sommes tous Charlie.

Ton corps sert de balancier

Pour le va et vient du poignet

Ton geste est rapide

Pour transpercer la cible

L’atteindre en plein cœur

Car c’est plus qu’un sport

Et tout un art

Le lancer de « dard » !

L’envie,

Discrète, vient s’immiscer dans mon antre.

L’envie,

Qui me transforme,

Fait sortir la Bête de mon ventre

L’envie,

De guider tes baisers, te couvrir de morsures.

L’envie,

De caresser  ton corps, de m’y désaltérer.

L’envie,

De diriger tes lèvres  jusqu’à mon embouchure.

L’envie,

Que tu te réchauffes dans mon corps.

Avec l’envie,

Je serai le taureau, toi le matador.

L’envie,

D’un doux va et vient, par insolence,  

Avec envie,

Sers-toi de ta lance par indécence.

Avec l’envie que cela ne s’arrête pas.

L’envie,

De m’endormir dans tes bras.

Mais, ma seule envie,

Je ne la vis, qu’un instant,

Un moment pressant,

Quand j’ai envie…de ton vit…

Maintenant

Encre-moi de ta langue agile

Esquisse le contour de mes collines

Encre, mes lignes

Trace ton chemin de tes mains habiles

Et révèle-moi mon plaisir

Encre-moi de ta plume indélébile

Dévoile la rondeur de mes textes

Souligne, la forme de ma lune

Laisse ton empreinte

Et Signe

Encre mes lignes

Encre-moi

Entends-moi

Entre en moi.

Parle moi, dis moi, exprime toi.

Tes yeux

Me découvrent, me dénudent, me dépouillent…

Lorsque, comme, quand,

Tu as envie de moi,

Tu me désires, tu me veux, tu m’exiges.

Un caprice ?

Envie de… me toucher, me palper, me tâter.

De laisser sur moi, courir tes doigts.

M’étudier, me sonder.                                    

Pour mieux me laisser exploser.

Ils me fouillent, m’explorent

Pour une substance qui vaut de l’or.

Tu me lèches,

Me suces, me tètes.

Tu me suçotes, m’aspires,

M’avales, sur place telle une glace.

Mange-moi, mords-moi.

Caresse moi, frôle moi, effleure moi.

Enchaîne-moi, empoigne-moi.

Pour que je me déchaîne par passion,

Par folie, par amour, pour toi.

Alors…

Ecris moi, parle moi, aime moi sur le papier,

Avec tes maux, s’il te plait,

A toi, ah toi !

Écris-moi, et crie-moi !

 Combien d’entre nous

Comptent :

Les fissures au plafond,

Les toiles d’araignées,

La poussière oubliée,

Dans un moment qui devrait faire rêver ?

Un coup de queue, Et pour si peu.

Vous voilà épuisé, mais heureux !

Et nous dans tout ça ?

Mais qui nous fait tant rire,

Pour si peu de plaisir,

C’est ce souvenir qui nous hante,

Le fameux 3mn 50 !

Je me nomme Emmanuelle ; et à l’évocation du prénom,

Ces messieurs ont la queue tendue vers le ciel.

Vos fantasmes, les voilà,

Une, deux voire  trois.

Juste pour la bagatelle,

A vos pieds, des femelles.

Pour que vits endoloris

Il  faut répondre à vos envies.

Siroter, lamper, sucer,

Pour que vous puissiez pénétrer.

Queues dressées vers Elles,

Queues, vous êtes cruels.

Car si fantasmes masculins il y a,

Rêves féminins, vous n’y songez même pas.

Pourtant aimer ne rime pas avec sucer,

Baiser non plus, n’est pas aimer.

Soumise puis sous emprise,

Ensuite je suis tombée sur toi.

Mais sans tes bras,

Sans tes caresses,

Sans tes mains sur mes fesses,

Comment veux tu que je m’en sorte ?

Sans ton vit,

Sans ton envie,

Sans ma faim assouvie,

Peux-tu comprendre que je m’emporte ?

Je ne veux pas que ça s’arrête,

Je veux continuer à t’aimer,

Que tu me prennes en levrette,

Continuer à baiser,

Continuer à caresser,

Continuer à lécher,

Mais je ne peux pas te forcer,

Et je ne veux plus te pleurer.

Appelle-moi,

Dis-moi que tu es là,

Et que tu as besoin de mes bras.

Cela fait quelques temps que nous sommes ensemble.

Pour moi un instant, pour toi une éternité.

Je me suis mise à nue, dévoilée ;

Pour un amour que je croyais immuable.

Le temps passe et tu te lasses

Alors j’écris, mes perversions

Pour que jamais je n’embrasse

Ton départ, ta conclusion.

Je danserai pour toi,

M’effeuillerai  sur toi,

J’accorde ta flûte,

Pour que tu me culbutes.

Je m’agrippe à toi,

Empoigne-moi,

Montres moi les vices,

Pour qu’enfin tu jouisses.

Dans les filets que tu as jetés,

Dans la toile, tu t’es englué,

Dans mon con, tu t’adonnes,

Et moi je te pardonne.